DENAT Irénée
Né à Sallèles-d’Aude (Aude), mort après 1974 dans l’Aude ; ouvrier agricole ; syndicaliste CGT, secrétaireadjoint de l’UD et secrétaire de la fédération départementale des ouvriers agricoles de l’Aude ; résistant.


Secrétaire adjoint de l’UD de l’Aude de 1936 à 1939 (voir Élie Sermet*), Irénée Denat, reconduit dans ses fonctions en novembre 1939 après l’exclusion des communistes, participa les 17-19 février 1939 au VIIIe congrès de la Fédération nationale des travailleurs agricoles tenu à Saint-Quentin (Aisne) et fut élu membre de la commission exécutive - voir Parsal*, secrétaire général.
Membre du mouvement Combat, du début 1941 jusqu’à la Libération, Denat s’occupa de l’organisation du mouvement pour tout le département, particulièrement dans la branche Action ouvrière et participa à diverses opérations. Il fut arrêté le 20 janvier 1943 avec Élie Sermet (mort en déportation) par la police de Vichy. Il fut interné au camp de Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne), d’où il fut libéré le 15 janvier 1943 et reprit ses activités résistantes. La Gestapo vint l’arrêter à son domicile le 23 octobre 1943, alors qu’il était en mission pour le MOFà Tarbes. Prévenu, il se réfugia dans l’Ariège. Son fils (16 ans) fut alors arrêté à sa place et fut interné, puis déporté durant 21 mois à Buchenwald.
Membre du Comité “ actif ” du comité départemental de Libération au titre de la CGT en 1944-1945, il résidaità Narbonne et fut responsable de l’Union locale des syndicats CGT de Narbonne jusqu’en 1969 et poursuivit son activité à l’UL jusqu’en 1974. Il appartint à la commission exécutive de la Fédération de l’Agriculture de 1947à 1950 et fut secrétaire de la section fédérale agricole CGT de l’Aude. Il était membre de la Commission exécutive nationale de la CGT, notamment à la Libération en 1944-1945.
Denat joua un rôle important en 1957-1958, pendant les grèves des agricoles de Saint-Nazaire et Coursan (Aude) ainsi qu’aux grèves de 1968. Denat fut inhumé à Limoux (Aude) où son épitaphe stipule “ toute une vie consacréeà la défense des travailleurs ”. Une plaque de marbre à été déposée par l’Union locale des syndicats CGT de Narbonne.


SOURCE : Arch. Nat., 72/AJ/Fonds Nathan-Murat, attestation de Paul Jean ; CAC, 20010216/53/13. — Renseignement fournis par Guy Delmas.


Gilles MORIN